Neuf tourangeaux sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville

D’après l’Insee, les Français sont de plus en plus nombreux à vivre sous l’influence d’une ville: 93 % de la population réside dans l’une des 699 aires d’attraction des villes. Ce chiffre s’appuie sur le nouveau découpage du territoire français publié par l’Insee : les aires d’attraction des villes. Se substituant au zonage des aires urbaines de 2010, elles ont pour objectif de mesurer l’influence qu’exerce une ville sur ses communes environnantes en s’inscrivant dans une démarche de comparaison européenne cohérente.

Par définition, elles sont composées d’un pôle et de sa zone d’attraction, la couronne. Le pôle est défini à partir de critères de population (densité et nombre d’habitants) et d’emploi. Il est ainsi constitué d’une ou plusieurs communes ayant des espaces à forte densité de population et qui accueillent un nombre élevé d’habitants et d’emplois. In fine, les pôles sont hiérarchisés en quatre catégories en fonction de leur importance, allant du niveau le plus dense (A) au moins dense (D). La couronne, quant à elle, regroupe des communes dont au moins 15 % des actifs résidants vont travailler dans le pôle.

La construction des aires d’attraction des villes est dite hiérarchique. Autrement dit, l’attraction du pôle de niveau le plus élevé domine sur les niveaux inférieurs. Concrètement, l’aire d’attraction d’un pôle de niveau A regroupe l’ensemble des communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs y travailler. Ensuite, l’aire d’attraction d’un pôle de niveau B réunit les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs y travailler et qui ne sont pas déjà attirées par un pôle A. Et ainsi de suite jusqu’aux pôles de niveau D. Finalement, une commune qui envoie 30 % de ses actifs dans un pôle B et 16 % dans un pôle A, sera rattachée au pôle A.

À l’échelle nationale, 51 % de la population réside au sein d’un pôle tandis que 43 % habite en couronne. Aussi, moins de 7 % de la population semble hors d’attraction d’une ville.

Aire d’attraction des villes selon le nombre d’habitants en 2017

L’Indre-et-Loire regroupe trois aires d’attraction des villes : Tours, Chinon et Loches. Avec plus de 515 000 habitants en 2017, l’aire d’attraction de Tours est la plus peuplée de la région Centre-Val de Loire, devant celle d’Orléans (448 000). Elle se compose de 162 communes soit près de 60 % des communes du département. Les sept communes qui forment le pôle (Chambray-lès-Tours, Joué-lès-Tours, La Riche, Saint-Avertin, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Pierre-des-Corps et Tours) concentrent 47 % des habitants de l’aire d’attraction de Tours. Cette proportion d’habitants au sein du pôle est nettement inférieure à celle d’Orléans (54 %), mais est proche de celles d’Angers, Dijon ou encore de Nantes.

Les deux autres aires d’attraction du département sont nettement plus petites. Loches (23 communes) et Chinon (20 communes) accueillent respectivement 23 480 et 19 070 habitants en 2017. Leur périmètre s’affranchit légèrement des frontières départementales comme le montre la carte ci-contre. À noter que la méthode de construction hiérarchique des aires d’attraction ne rend pas compte de la richesse des relations entre les territoires et masque la diversité des liens éventuels d’une commune avec plusieurs pôles.

Enfin, 48 800 personnes vivent au sein d’une commune dite hors d’attraction des villes, soit 8 % des tourangeaux.

Aire d’attraction des villes du département d’Indre-et-Loire

Chiffres clés des aires d’attraction des villes

 

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