Le programme partenarial
-Les missions de l’Agence d’Urbanisme sont définies dans le programme partenarial autour de trois missions qui synthétisent la contribution plurielle de l’atu à la nécessaire compréhension de la complexité du territoire en vue de promouvoir son développement durable.
La mission première de l’atu consiste à accompagner les territoires dans leurs actions (mission 1), au-delà de ces enjeux opérationnels elle à vocation à contribuer à l’émergence d’une vision commune du territoire (mission 2), vision qui fonde un projet de développement partagé dont elle favorise la définition (mission 3).
L’atu fait donc appel à des compétences professionnelles multiples, ainsi architecte, urbaniste, paysagiste, démographe, géographe, infographiste garantissent une approche transversale dans ses différentes missions.
MISSION 1 : ACCOMPAGNER LES TERRITOIRES DANS LEURS ACTIONS
-L’action publique locale se concrétise selon des modalités et des échelles diverses. L’agence d’urbanisme à vocation à accompagner ses partenaires dans la définition et la mise en œuvre de leurs décisions. Il convient de distinguer l’émergence et l’accompagnement des projets locaux (1) de l’assistance à la conduite des politiques publiques (2).
1.Emergence et accompagnement des projets
-La prise en compte de l’échelle locale est un élément constitutif de l’identité des agences d’urbanisme. Cette réponse aux saisines locales doit s’inscrire dans un cadre de cohérence partagée par l’ensemble des partenaires. l’Agence s’engage à mobiliser l’ensemble de ses compétences thématiques dans l’accompagnement des projets locaux. Cette volonté se traduit par la nécessité d’engager un travail interne transversal, de tendre vers l’élargissement de la palette des métiers, d’accroître la polyvalence et la formation continue des personnels. Dans l’objectif de maintenir une équipe à une échelle humaine, il y aura lieu pour certaines spécialités d’avoir recours à des expertises extérieures.
L’efficience et l’appropriation des projets locaux nécessitent aujourd’hui d’attacher un grand soin à la communicabilité des propositions et à l’association des usagers tout au long du processus. L’Agence dispose de moyens et de savoir-faire pour accompagner les partenaires dans la présentation et la concertation autour des projets.
2.Assistance à la conduite des politiques publiques
-L’avènement -ces toutes prochaines années- de la deuxième génération des politiques communautaires apparaît comme l’opportunité d’aller plus avant dans l’identification des leviers d’action. L’Agence apportera assistance aux communautés dans la conduite de ces politiques publiques. Cette assistance consistera en la proposition de méthodologies adaptées, la constitution d’un cadre de référence utilisant notamment les données des outils d’observation, et l’aide à la mise en œuvre des programmes d’actions.
Considérant l’exigence grandissante de mesurer l’impact et l’efficience des politiques publiques, l’Agence d’Urbanisme s’investira dans la définition de référentiels d’évaluation et participera à la construction d’un regard évaluatif sur les politiques menées.
MISSION 2 : FORGER UNE VISION COMMUNE DU TERRITOIRE
-Socle partenarial de l’Agence, ce premier axe apparaît comme un préalable à la promotion d’actions cohérentes. Le diagnostic partagé du territoire nécessite l’apport d’un éclairage sur les mutations en cours et à venir (3), la production d’une vision globale et systémique (4), la mise en commun et l’échange avec les acteurs du territoire (5).
3.Fonction de veille et de prospective
-Pris dans le quotidien de l’action, les partenaires de l’atu n’ont que peu l’occasion d’approfondir la connaissance des problématiques ou des expériences conduites sur d’autres territoires. Il revient notamment à l’Agence, en tant que lieu ressource, d’assurer cette fonction de tête chercheuse et de décodage des enjeux posés par le développement urbain. Il s’agit d’apporter des éclairages sur les mutations en cours et les expériences hors territoire.
Pour ce faire, l’Agence d’Urbanisme bénéficie d’un réseau national actif, la Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme (FNAU). Au-delà de ce réseau, ses ressources partenariales et documentaires doivent lui permettre d’alimenter ses membres. Un partenariat plus étroit sera recherché avec l’université.
4.Observation – Connaissance du territoire
-Une des missions de base de l’Agence d’Urbanisme est de collecter, d’exploiter et de diffuser des données relatives aux évolutions sociales et urbaines et au fonctionnement des territoires. Ce travail est une mission permanente, à la fois pour disposer d’informations sur de longues périodes et servir de base aux réflexions qui sont menées pour définir les nouveaux projets des collectivités. Ces données, qui alimentent le Système d’Information Géographique (SIG) de l’atu permettent de mener des analyses infra-communales et des traitements statistiques entre plusieurs champs de données.
Plus que la collecte de données exhaustive, l’objectif d’une observation territoriale réside dans la nécessité de produire des données qui font sens et dont l’analyse fait l’objet d’échanges. Il s’agit de donner à voir et mettre en débat l’évolution du territoire.
5.Animation du réseau d’acteurs
-La production de données et d’analyses n’a de sens que si elle trouve un écho auprès des partenaires de l’atu. L’Agence d’Urbanisme doit assurer une fonction ressource et d’animation auprès des acteurs du territoire. La constitution d’un socle commun de connaissance, l’ouverture vers des expériences extérieures ou la possibilité d’échanger sur des problématiques communes sont autant de vecteurs de constitution d’une culture partagée. L’atu multipliera ainsi les occasions de rencontres entre ses partenaires et d’autres acteurs du développement urbain.
MISSION 3 : PARTICIPER A LA DEFINITION DES PROJETS DE TERRITOIRE
-Les projets de territoire doivent ici être entendus dans leur acception la plus large. Il peut s’agir de schémas directeurs de secteurs stratégiques appelés à muter, de projets communaux à matérialiser dans les PLU, de projets communautaires ou encore de l’élaboration du SCOT.
6.Assembler les regards et les compétences sur les secteurs à enjeux
-L’appréhension de l’évolution, voire de la mutation de secteurs stratégiques dans le fonctionnement du bassin de vie nécessite une approche pluridisciplinaire. L’atu dispose d’une partie des compétences requises, elle ne peut toutefois s’emparer seule de ces problématiques. Il y a lieu de produire une vision partagée de l’évolution souhaitable de ces territoires qui s’inscrivent dans différentes échelles territoriales.
7.Formaliser les projets de territoires
-Que ce soit par le biais des politiques contractuelles, des outils de planification (PLU – SCOT) ou de la volonté d’une institution, l’atu a vocation à accompagner ses partenaires dans la formalisation d’une stratégie territoriale qui met en résonance et spatialise les différentes politiques sectorielles. Au-delà, il y a lieu de démontrer les interdépendances entre les territoires pour que le projet local, quelle que soit son échelle, s’inscrive dans les dynamiques à l’œuvre à l’échelle du bassin de vie.